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Déclaration du droit de l’homme : chacun a droit aux moyens de l’apaisement des échanges pour faire son intelligence. Dans cette optique, Beta-Oblique présente un exercice pratique pour l’instruction en sûreté civique.
Pour servir de travaux pratiques à l’instruction en sûreté civique, le projet LiMA, qui date de 2004, été ressuscité. Il s’agit d’une idée originale et d’envergure. Parce que les temps changent avec une accélération vertigineuse, le projet peut mieux être compris, peut s’imposer par des évidences à présent rendues, et, donc, devenir un objet de réflexions concrètes afin de le rendre à la vie comme des ingénieurs travailleraient à rendre en plans l’idée d’un architecte.
LiMA est l’acronyme de Ligne Maginot anatomique. Tout un programme… Son exposé, les outils pour y travailler, se trouvent ici. Cependant, son accès n’est pas rendu public pour la raison qu’une idée, si elle est lâchée, se trouve tôt livrée à la mauvaise interprétation quand ce n’est pas à la mauvaise foi pour des intérêts inavouables.
Prenons, justement, l’exemple de la Ligne Maginot. Elle est devenue une expression moqueuse pour dénigrer tout esprit de résistance, toute construction solide pour empêcher l’envahissement. On sous-entend qu’il est illusoire de réussir à se défendre, sinon par le mouvement léger, rapide, et donc le sacrifice de certains hommes pour d’autres. Mais alors, pourquoi Alésia n’est-il repris en contre-exemple ? Voici pourquoi.
Comme toujours, l’histoire montre que les responsables des « erreurs » qui coûtent la vie aux Braves leur survivent. Ces responsables se dédouanent en en trouvant d’autres. En l’occurrence, l’héritage de leurs prédécesseurs. Il suffit de « communiquer » : dire sa version de l’histoire… Voici, en deux mots, celle de la Ligne Maginot :
La Ligne Maginot est une fortification due au ministre de la guerre André Maginot après qu’il fût rentré de la première guerre mondiale comme soldat (alors qu’il pouvait se faire exempter). Son mot : « un mur de béton coûtera toujours moins cher qu’un mur de poitrine » sera décisif. Hélas, la mort le rattrapera et le projet sera modifié. Initialement, la Ligne devait être construite à l’intérieur des frontières et non sur celles-ci afin de servir à retarder l’envahisseur pour donner le temps de se préparer à la mobilisation et à la contre-attaque. Comme toujours, les responsables de la débâcle sèmeront l’anathème sur la Ligne qu’ils ont contribué à saboter.
L’on comprendra que la maîtrise de l’information est une notion essentielle, pratique, de tous les jours, pour tout le monde. Chacun a sans doute déjà fait l’expérience de quiproquos aux effets possiblement ravageurs par le phénomène de la rumeur. Le projet LiMA est donc ouvert aux bonnes volontés, celles qui acceptent de se donner un peu de mal (c’est-à-dire de temps) pour comprendre, au moins les raisons de la genèse de l’idée, et la discuter.
Car il est un fait navrant : nos sociétés ne semblent plus constituées que de disputeurs. De commentateurs. De là le réflexe de la dispute « pour exister plus » ; de là aussi notre idée de diplomatie civique pour pacifier les échanges. Les penseurs, les inventeurs nous font cruellement défaut. Mais les bonnes âmes pour discuter profondément des idées aussi.