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Déclaration du droit de l’homme : chacun a droit aux moyens de l’apaisement des échanges pour faire son intelligence. Dans cette optique, Beta-Oblique présente une réflexion sur le post-modernisme.
Les événements de ces dernières années démontrent par l’exemple que la notion d’ « opinion publique » est un lieu commun sans grand fondement qui remet en cause les racines profondes de ce que devrait être une société démocratique : c’est-à-dire, l’assemblée de citoyens intelligents et éclairés. Or, cela n’est possible que par une éducation à la pensée et un accès à l’information, deux points absolument cruciaux…et donc verrouillés.
Il est remarquable que les opinions dites publiques correspondent aux opinions de leurs dirigeants et non l’inverse. Qu’est-ce qui distingue tellement les peuples de la République populaire de Chine et de Taïwan ? De la même manière où était le gouffre, ou plutôt le mur entre l’Allemand de l’Ouest et l’Allemands de l’Est ? Ne parlons pas ici de démocratie, nous toucherions à la farce. Comme pour la haute couture où le mannequin se doit de prendre la forme du vêtement, en matière d’opinion c’est la botte qui façonne le pied. La France et son histoire du XIXe siècle démontre le peu de cas que se fait le public du régime. Les Révolutions proviennent de la pénurie de « pain » et non d’un quelconque élan philosophique. On change alors la « boutique » en espérant que le nouveau « boulanger » trafiquera moins le poids de la « baguette ».
Cela posé _ probablement de façon abrupte_ nous pouvons alors regarder avec un certain dédain la propagande de guerre en reprenant le livre d’Anne Morelli, Principes élémentaires de propagande de guerre (utilisables en cas de guerre froide, chaude ou tiède…), je tiens ici à rappeler les dix commandements des bouchers-charcutiers :
· nous ne voulons pas la guerre ;
· le camp adverse est le seul responsable de la guerre ;
· le chef du camp adverse a le visage du diable (ou « l’affreux de service ») ;
· c’est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers ;
· l’ennemi provoque sciemment des atrocités, et si nous commettons des bavures c’est involontairement ;
· l’ennemi utilise des armes non autorisées ;
· nous subissons très peu de pertes, les pertes de l’ennemi sont énormes ;
· les artistes et intellectuels soutiennent notre cause ;
· notre cause a un caractère sacré ;
· ceux (et celles) qui mettent en doute notre propagande sont des traîtres.
Quem genus infamat, Nummus: «Probus est homo!» clamat.
Maintenant que le roi est nu, nous pourrons espérer que les prochaines hécatombes seront le fruit d’un choix pleinement assumé. Au bout de quelques siècles, un vieux pays comme le nôtre n’a plus l’excuse de ne pas être au courant… à moins que la bêtise règne. Dans ce cas la démonstration sur l’opinion publique n’est plus à faire. A défaut d’opinion publique, B.O. propose à chacun de forger une opinion personnelle et de la diffuser.
B.O. au service de votre intelligence.